...Au cas où l'on me demanderait pourquoi j'aime traduire l'anglais, je répondrais ceci :
KENT
"A knave, a rascal, an eater of broken meats; a base, proud, shallow, beggarly, three-suited, hundred-pound, filthy worsted-stocking knave; a lily-livered, action-taking, whoreson, glass-gazing, super-serviceable, finical rogue; one-trunk-inheriting slave; one that wouldst be a bawd in way of good service, and art nothing but the composition of a knave, beggar, coward, pandar, and the son and heir of a mongrel bitch: one whom I will beat into clamorous whining if thou deni'st the least syllabe of thy addition."
King Lear, II, 2, 1605 - William Shakespeare
8 commentaires:
Et en espagnol maintenant...
@ Charles : Ah, ça s'annonce tout de suite plus compliqué ! Mais je subodore la présence des gilipollas et autre madre / hijo de puta :)
Alternative tout aussi fleurie : "Pour une crapule, une canaille, un bâfreur de rogatons ; une infâme, orgueilleuse et frivole crapule, un gueux, qui n'a que trois hardes, cent sous et qui pue dans ses bas de laine ; un foie-blanc procédurier, un fils de pute, narcisse et mielleux, un coquin qui fait le délicat ; un esclave dont tout le bien tient dans un coffre ; un lascar prêt, pour tout loyal service, à faire le maquereau, et qui n'est rien qu'un concentré de crapule, de gueux, de lâche, de souteneur, et le fils et l'héritier d'une chienne bâtarde : un lascar que j'aurais plaisir à rosser, à faire geindre et miauler si tu récuses la moindre syllabe de ce portrait."
Et pour répondre à Charles : "Un bergante, un bribón, un lameplatos, un granuja rastrero, altanero, vacío; un lacayo ambicioso y pelagatos con calzas de estopa; un pícaro miedica, pleiteador, hijo de puta, miraespejos, servil y relamido; un esclavo pobretón, que haría de alcahuete por dar buen servicio y que no es más que una mezcla de granuja, pordiosero, cobarde, rufián e hijo y heredero de perra mestiza; un tipo al que voy a sacudir hasta arrancarle chillidos si me niega una sílaba de cuanto le he lla mado."
@ Spatula : Je préfère de loin ton alternative, et me souvenais bien qu'elle était plus fleurie que celle de mon édition bilingue...
Quant à l'espagnol, chapeau ! Je retrouve avec plaisir ce bon hijo de puta et découvre de sales mots goulayants !
N'apprend-t-on pas vraiment une langue en commençant par ses insultes les plus courantes et les plus vieilles ? Si si :)
Et en italien ? J'aimerais des bastardo, histoire de faire un tour européen en bon et due forme !
(!) en bonne et due forme*
Et pour terminer notre petit tour philologique : "Per un grosso furfante, una canaglia, uno sgranocchiatore di rifiuti, un malnato smargiasso, un tre-vestiti, cento libbre di carne mal calzate, fegato di coniglio, quereloso, un figlio di puttana frustaspecchi,leccapiedi, servile narcisista, sordido erede d’un sacco di stracci, pronto a fare il ruffiano come capita, nient’altro che un impasto di arrano, accattone, vigliacco, portaborse, figlio ed erede di cagna bastarda: uno che io sbatacchierò a legnate da farlo stridere come un maiale se ardisce di negarmi uno soltanto di tutti i titoli che gli ho affibbiato."
@ Spatula : Tu-dé-chires ! ^^
Enregistrer un commentaire