jeudi 4 octobre 2007

...Où nous faisions les fous








Avec ce nouveau portable, ce nouveau téléphone et bientôt cette nouvelle carte bleue, je sentais à peine les effets du cambriolage dont je fus l'heureuse victime.

Mais ce soir, alors que j'envisage de rendre hommage à une soirée madrilène particulière, je me souviens avec désarroi que je n'ai plus aucune photo ! Pour agrémenter cet article de jolies images, il aurait fallu que j'enregistrasse le millier de fichiers que j'avais sur mon Fujistu... chose qu'à mon grand regret, je n'ai pas faite.

J'avais même un petit film... Si j'étais bourrée, j'en chialerais.

Cette soirée est en date du lundi 17 septembre dernier. Et quelle soirée...

J'avais attendu deux heures durant que Charlie termine son cours. En Espagne, ce n'est pas un mythe, on dîne tard, on travaille tard, même les étudiants. Mon Erasmus préféré avait donc un horaire farfelu et fut de retour vers 22h.

Après un grand bol de Gazpacho, une moitié de melon blanc et quelques pâtes, nous étions prêts à "aller boire un verre". Il n'était que 23h, en somme le début d'une longue nuit...

J'ai du mal à certifier de l'endroit, mais il me semble que nous avons retrouvé quelques autres Erasmus (France, Allemagne, Amérique Latine) sur la Plaza Santa Anna.

Remarquons la sympathie et la générosité de toutes les personnes rencontrées là-bas... Des gens de tout âge, de tout pays, généralement afables et agréables, intéressants, enrichissants...

Notre petite équipe s'est donc dirigée vers le "Old Wine", sous les conseil de Kevin. Il s'agit d'un bar qui se targue de vendre de très vieux crus français.

Nous avons sifflé deux bouteilles tous les sept, environ trois verres par personne donc.

Je n'ai JAMAIS été aussi bouillonnée de ma vie.

Ce vin, ici, les espagnols ne l'appellent pas du vin, mais de "l'eau de vie"... Et ils n'ont pas tort !

En Normandie, je m'étais envoyée un fond de Calva de 20 ans d'âge. J'étais un brin 'pompette'. Mais ce soir madrilène-là, je crois que je peux considérer que nous avons bu trois bons verres chacun non pas de "vieux vin français", mais de pousse-café qui arrache la tronche !

Ils sentaient fort, mais étaient très frais et fruités en bouche. Etonnant donc que nous ayons été aussi atteints, car évidemment je n'étais pas la seule à tourner à mille km/h... J'ignore encore comment nous sommes parvenus à rentrer.

Après avoir gravi les trois étages et rejoint la chambre, nous étions Charlie et moi à deux doigts d'être malades.

Ce n'est pas tant qu'il y eût des trous noirs, mais certains 'avance rapide', peut-être...

Jamais aussi peu d'alcool m'aura autant murgée, et je crois que je ne serai jamais plus dans cet état pour 3€. Nous l'avons donc bâptisée la "murge rentable".

Cette soirée là reste spécialement figée dans mon souvenir, pour ce qu'elle m'a fait voir, et à quelle vitesse elle me l'a fait voir.

Car en me couchant, vers 3h30, après avoir appris une mauvaise nouvelle (quand on est bourré, les mauvaises nouvelles sont encore plus mauvaises...), et en fermant les yeux, je crois bien avoir parcouru plusieurs galaxies lointaines. Ma tête s'était transformée en un vaisseau qui tournait ou tombait, qui accélérait sans relâche, jusqu'à me filer le vertige d'une chute d'environ 300m.

Qu'il était haut, le building !

Bien sûr, je connaissais cette sensation, ce n'était pas mon premier bouillon, mais cette fois-là fut d'une efficacité... renversante.

Voilà pour ce qui est de LA murge madrilène ; inattendue, excessive et incroyable, comme toutes les murges de la vingtaine.

Mais il y a eu un tas d'autres choses incroyables, inattendues et excessives. Comme ce samedi soir, cette nuit blanche de folie à courir partout dans les rues de la capitale ibérique...

Je dormais à 23h, je pétais le feu à 3h.

La recette ? Une nana surexcitée qui vous embarque dans sa voiture, qui met son son à fond, qui fait exploser le beat dans vos oreilles fatiguées, qui vous dépose devant un bar grouillant et tout aussi surexcité que cette nana en question.

Au moment d'entrer dans ce même bar, la foule qui l'occupe sort d'un coup... Elle pleure, elle renifle. Nous comprenons qu'une lacrymo vient d'être jetée dans la salle ; et c'est bien la première chose qui m'aura marquée chez les madrilènes : pour mettre l'ambiance, on jette la lacrymo !

Le boulet n'a pas été retrouvé, et les fêtards sont rentrés à nouveau dans le bar, à peine cinq minutes après l'incident.
...Ou comment les espagnols savent ne pas s'arrêter au moindre "soubresaut" nocturne !

Ce serait hélas bien trop long de tout raconter, et je suis bien trop fatiguée pour me fatiguer encore plus à faire des métaphores à la con comme à mon habitude.

J'aime Madrid et, comme de toutes les capitales, je préfère sa vie nocturne, dézinguée et déglinguée...

PS : on m'excusera pour l'improvisation du drapeau espagnol ci-dessus.
A la guerre comme à la guerre, c'est le topinambour du jour !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

EENNNNNNNNOOOOOOOORRRRRRRRMMMMMMMME

Que de souvenirs que je ne peux oublier...
Que de sensations qui se reproduisent malheureusement trop loin de toi...
Les quelques photos que j'ai je te les envoie...
Ici qu'une chose manque ta présence à mes côtés...

(vive les rimes comme vive ton drapeau espagnol)
Ces musiques rythment mes journées animées et mes nuits déchainées
J'ai hate de te retrouver pour créer de nouvelles choses à ne pas oublier...

Delenda Lavingtaine a dit…

@ C. : J'ai les photos en tête, mais elle m'est moins fidèle qu'internet ! Je vais surveiller de près ma boîte mail...

Ce n'est pas très héroïque de se murger la tronche et d'en faire un souvenir inoubliable... j'irai demain à Confesse.