lundi 18 février 2008

Déplacement


N'intervient pas ici l'objet de mon éternelle inconstance... Je change d'espace pour une question de place.

Comme toujours, il faut suivre le lapin blanc :

> Chapitres IV-V

See you, chapitre III.

samedi 16 février 2008

Le "poète slovaque"


Vendredi après-midi. Le parvis de Beaubourg regorge de possibles. Tout peut arriver. C'est Paris, c'est pas rien (c'est facile, admettons ^^). Camille et moi dorions au soleil, une clope au bec, les jambes croisées sur le béton penché de Pompidou. L'exposition temporaire de Giacometti se terminait ce lundi, nous avions donc décidé de passer faire un coucou à l'artiste. Nous n'étions pas les seules.


Finalement, les choses se faisant, nous sommes allées prendre un verre dans le Marais, accompagnées de quelques nouvelles rencontres faites sur le parvis le temps de notre tige, Beaubourg oblige. Le Café de la Gare, que je conseille à tout chalant parisien, est un recoin à l'écart éloigné isolé. Juste ce qu'il fallait, en somme, pour boire un express bien tassé en terrasse, sous le soleil exactement, et en apprendre plus sur nos compagnons du jour.

Quelques heures plus tard, nous nous mettons un coup de pied au cul avec Camille. Le Centre ferme dans peu de temps, mais nous en aurons assez pour voir l'exposition et nous étions là pour ça, au départ. Les visiteurs ont disparu, la file a fondu, à nous Alberto ! Je découvre des talents insoupçonnés de l'artiste : ses peintures, ses esquisses, ses croquis au stylo bille. Je me prends plus singulièrement d'affection pour sa jambe, pour sa femme assise et pour son chat.

Quelle journée !

Quel artiste...



















lundi 11 février 2008

Envie pressante

Les étudiants de Paris III qui ont barbouillé les portes des chiottes n'avaient pas en tête qu'une délurée comme moi oserait un jour immortaliser leurs pensées. Il n'avait qu'à pas.





























samedi 9 février 2008

Fin de semaine


C'est la fin de la semaine, et je me perds dans le dédale de Châtelet, ma salle de sport, ma salle de jeux ! Je me dirige vers Nation, place au combien madeleinesque, et le MK2 nous offre un Cohen percutant, dont Javier Bardem est le bijoux sanguinaire sans âme et sans scrupule.

C'est la semaine des photos. Je capte l'instant. Je ne résiste pas à prendre le énième cliché, cette fois celui de la sortie du cinéma, si typique de la capitale. Au cinoche, on entre par la grande porte, on sort par la petite. Bétonnée, blanche, glauque. Avec le temps et l'habitude, on s'y attache...

Beaubourg, vers 18h en autre compagnie, emballe Paname dans un beau papier et la recouvre d'un ruban rouge. La journée ferme sur des clichés de paysages éphémères. Je tente de capter la meilleure image, la plus fidèle. Mais en cinq minutes, tout est noir. C'était beau.
























Ni vu ni cocu


La politique intérieure bat sa cadence, tient son rythme, et j'ai moi-même du mal à suivre. Je suis au contraire très au courant des tribulations du président, entre deux-trois mariages et trois-quatre textos ni vus ni cocus. Les scénaristes américains sont en grève : quand le chat n'est pas là, les souris dansent !


En revanche, quelle n'est pas ma surprise, quand j'entends que le projet de loi sur l'enfermement dit 'préventif" des pédophiles dits 'à risque récidiviste', passe comme une lettre à LaPoste (voire mieux). Philip K.Dick et George Orwell n'ont qu'à bien se tenir.
Quelle n'est pas ma surprise, quand j'apprends que le projet de loi sur les 'droits d'auteurs et droits voisins dans la société de l'information' se précise et s'examine en procédure d'urgence. Cela explique pourquoi je n'ai plus accès au site de Radioblog, dont le message d'accueil est une vraie pirouette marketing, pirouette réussie. En attendant leur nouvelle page web, "enrichie" et en "phase avec la réalité actuelle", ma liste de lecture ne fonctionne plus. C'était pourtant une bonne époque. Epoque qu'il va falloir quitter définitivement, je le crains.

Les choses se passent, et s'il me chaut peu de connaître les caprices de Nicolas, de RyanAir ou du Nouvel Obs', j'aimerais avoir accès aussi facilement aux informations moins raffraichissantes. Le cheval qui trotte tranquillement, sans remuer trop de poussière ni assécher les gosiers, risque de partir au galop ?


Quant à l'issue du Super Tuesday, elle fut moins heureuse qu'espéré. Le côté républicain a choisi son grand-père de la nation ; le côté démocrate continue sa course. J'ai donc encore droit à une ou deux louchées d'espoir !


Au risque de me répéter... Yes We Can, Louisiana !

mardi 5 février 2008

Super Tuesday


Aujourd'hui, c'est le jour des encombrants, mais c'est aussi le Super Tuesday, ou Tsunami Tuesday !

Ca fait un bail que j'attends ce D-day. Au total, 24 états américains vont désigner leurs délégués, qui se rendront aux Conventions républicaine et démocrate cet été, pour sacrer le candidat de chaque parti à la présidence des Etats-Unis. Peut-être que je serai sur place, lors de ces Conventions... Quelle aubaine ! Mais nous n'en sommes pas là.

"Yes We Can !"

Couleur locale


Il y a quelques mois, je ne l'avais pas posté, mais voici ce que je pensais :


« Un peu de fraîcheur et d'oreilles gelées dans ce monde de brutes sanguinaires !


L'Hiver est une saison qui me plaît, parce que tout le monde fait la gueule. Mais tout le monde est un rascal avide de chocolat, qui se dit fatigué et frigorifié pour le seul plaisir de se gaver le foie de foie gras, de se péter la panse en fête et dans la danse ! Tout le monde pêche sa gourmandise, cultive son adorable péché que l'Hiver rend, juste et incoutournable. Le chocolat, l'alcool et la viande sont bien plus nourrissants et chaleureux qu'une macédoine ou un pot au feu ! L'été est un tyran sanguinaire qui n'aime que les os.


L'Hiver, l'unique, le vicieux, le bel Hiver ! Enfin je peux voir d'élégantes tournures, de longs manteaux, de beaux chapeaux, des gants de cuir. Les joues roses et les yeux plissés, tout le monde fume son souffle et joue avec. Tout n'est que ravissement, et l'on prend garde à son accoutrement, bien plus qu'en période estivale, où un marcel et des tongs, ou pire, une chemise multicolore, font l'affaire. Honte !


L'Hiver reprend sa place. Le peuple de Paris tient enfin son allure, sa mode et sa légende. Ce sera à qui portera le plus raffiné des Duffle Coats, la plus grosse des écharpes, ou à celui qui aura le plus novateur des bonnets. Tout un tas d'accessoires se pointent avec le froid.

Gourmandise, coquetterie... L'Hiver, il a tout pour me plaire. »


Après un bon mois d'hiver, j'ai tendance à modérer mon enthousiasme. La plus grosse des écharpes ressemble à un rideau de laine. Rendons toutefois à César ce qui est à Balthazar : cette saison a le don de révéler les beautés urbaines.



R.E.R. A.





Choisy-le-Roi, avant et après Absinthe.




Ligne 14, B.F.M.



Ligne 14, Gare de Lyon



R.E.R. A, Lognes




"Couleur locale"



"Couleur locale" bis



Plan de métro, R.E.R. A, Vincennes, sans Absinthe.


Si j'avais pu, j'aurais pris le sosie de Joaquin Phoenix, celui qui lit à droite, là, sur le strapontin.


samedi 26 janvier 2008

Into the Wild


Il est rare que le premier film que je vois dans l'année soit mémorable. Il est rare que de l'actuel, du factuel que je vis et que je vois, naisse du virtuel et un souvenir agréable, qui trouve une petite place indécrottable dans ma mémoire.


Il faut souvent attendre et exploiter les douze mois pour trouver les petites perles. Cette année, l'huître s'est ouverte plutôt tôt. J'ai commencé par le dernier bébé de Sean Penn, Into the Wild. J'ai commencé fort.


D'un point de vue personnel, ce film est arrivé à point nommé : en pleine période de partiels, en cours alors que j'aurais dû être à Madrid, en pleines études, je pouvais disparaître à mon tour de la société durant deux heures.


Je ne suis pas une amoureuse de la nature, et nombre de mes amis sauraient aller dans mon sens quand je dis que je suis une citadine. Aux bêtes féroces, aux odeurs de fumier, aux orties, à la boue, je préfère les hommes, le fumet du métro, les clopes et le macadam. En bonne citadine, je ne m'émerveille pas, je m'énerve. En bonne citadine, un film qui me plonge en pleine nature et vomit la ville saura rapidement m'agacer.




On voit un tas de films moralisateurs depuis quelques temps. Contre la guerre, contre la violence, pour l'écologie, « pour la planète » voire contre les hommes. Mais le message, aussi louable soit-il, prend souvent le pas sur la beauté de l'art du cinéma. Il devient de ce fait trop gros, trop provocateur, moins percutant.


Le dernier trappeur m'agace, la marche de l'empereur m'ennuie, parce qu'un message d'amour à la nature doit se faire avec un semblant d'humanité : avec de l'amour, de la finesse, du lien. Je n'y vois que du reproche et de la contemplation, dont découlent une insoluble culpabilité. Je n'aime pas que l'on me lise un texte alors que je sais lire, et je connais les vérités dérangeantes, comme on les connaît tous. Je veux autre chose, quelque chose qui me touche, qui m'atteigne, qui m'affecte, du haut de mes talons aiguilles qui claquent sur le béton.


Into the Wild est un très bon film. Tout juste diplômé, un jeune homme décide de disparaître des villes et de vivre sans le sou, en pleine nature. On apprend progressivement les raisons qui ont pu le pousser à faire un tel choix, mais cela importe peu. La voix de sa soeur importe peu, elle pique parfois même un peu. Au-delà de la beauté des paysages, la quête d'Alex Supertramp semble d'abord étrange, lointaine, certainement très belle mais inimaginable. Puis, à mesure que les minutes s'écoulent, je suis saisie, comme beaucoup, d'un drôle de sentiment de plénitude et de douleur.


Ce n'est qu'un film, mais il me fredonne des vérités séduisantes et dérangeantes, dont j'écoute depuis trois jours la plus simple et de ce fait la plus belle : I think I need to find a bigger place, when you have more than you think, you need more space. C'est ballot, c'est tout con, c'est l'art d'enfoncer une porte ouverte sur le vide. Je pense à mon tour combien il serait bon de vivre dans un espace plus vaste et plus dense que moi-même. Tout ce que je pense que je pense, tout ce qui bourdonne et qui gronde, tout ce qui ne saurait s'exprimer au milieu des Champs Elysées. La nature devient un personnage fascinant, attirant et répugnant. Elle pète à la gueule de la citadine auto-satisfaite.



Enfin je trouve du tangible, du sens à un « message ». Loin des hommes, la nature apporte à Alex deux valeurs philosophiques inestimables : l'humilité et la liberté.


Je craignais que le personnage ne se transforme en misanthrope. Sa fuite est infernale. J'avais peur que ne soient confondues l'humanité et la société, souvent agglutinées en une entité diabolique vouée au purgatoire. Il n'en est rien, et la dernière trouvaille d'Alex le globe-trotter philosophe, d'ajouter : Happiness only real when shared. Il m'a eue, j'avais les yeux humides de colère.


Autre fait rare au cinéma : l'humour. Tous les films, documentaires et photos à portée « sauvons la planète-nous sommes des parasites coupables-société tu m'auras pas » que j'ai vu manquent gravement d'auto-dérision. Pourtant, elle permet de ne pas se perdre dans une contemplation et un émerveillement insipides et plats. La conversation entre Emile Hirsch et Vince Vaughn beurrés, qui servent le mot « society » à toutes les sauces, qui le grognent comme des ours et le mugissent comme des fauves, est désopilante et mérite l'attention.


Même si parfois un brin chiadé, Into the Wild m'a dit comme ça que la nature n'est pas une belle victime et qu'elle ne dépend pas des caprices des hommes. Quitte à choisir, c'est l'inverse.

Elle montre aux hommes ce qu'elle peut pour eux et Sean Penn le lui rend bien. Si je ne me sens pas de faire comme le jeune idéaliste Chris McCandless, je remercie le cinéma de m'en donner le sublime aperçu.



"Volks"wagen

mercredi 23 janvier 2008

Un mot du soir


Il a une vraie gueule d'ange ; quelques boucles blondes selon les jours, des yeux noirs qui tombent doucement sur l'extérieur, un regard de gamin ou de brute,
une voix grave et lisse, une mâchoire de requin et un sourire d'enfer ; un goût prononcé pour les rôles mythiques, Casanova, chevalier, Grimm, Bob Dylan, cowboy mélancolique... toujours selon les jours.

J'apprends que Heath Ledger est mort. Cet après-midi, à 28 ans, à New York.
Va savoir pourquoi, on dirait un faux début de larmes, de la tristesse. Pour sa jeunesse, pour son talent, pour ce gâchis.



dimanche 20 janvier 2008

(...)


Je ne connais personne qui ne se soit pas brûlé une fois les pieds, et uniquement les pieds, sous la douche avec de l'eau tiède.

mardi 15 janvier 2008

Les années galopes

Je vois maintenant le véritable intérêt d'avoir adopté Facebook.

Grâce à face de bouc, je suis tombée sur le groupe "Toi aussi, tu as grandi dans les années 1990". C'est rassurant de savoir que je ne suis pas la seule à avoir eu un sac Lafuma, ni la seule à avoir tourné la tête de mon poney en plastique rose pour que sa queue rentre dans son cul.

Sur le petit millier de photos, j'ai élaboré une mine personnelle, un cocktail, une bombe. Mais bon, je crois que j'ai oublié Ricky Martin.


- Dis Cortex, tu veux faire quoi cette nuit ?
- La même chose que chaque nuit, Minus : tenter de conquérir le monde !





Au pays de Candy, tout est blonde et joli.




















Creepy Crawlers


Prince of Persia, le combat impossible.


Ton gros cul dégueulasse et mon calibre 12!
Garde la monnaie, ça m'dérange pas.







Nicky Larson, mon premier grand amour.



Les Intrépides, pour que tout devienne limpide!































Les années 1990: à la gloire du violet et de toutes les autres couleurs, du moment qu'elles sont fluo.

Que dire... Choupir !