vendredi 22 juin 2007

Eté #1

Il y a deux ans, j'avais erré dans Paris. Le Marais vibrait, toute la population gay de France et de Navarre se bougeait le cul sur des rythmes disco follement rétro. Sur le Pont des Arts, le peuple étudiant tapait le djembé, grattait la guitare, et s'égosillait, emmené par des litres de bières, dont les bouteilles cadavéreuses gisaient un peu partout sur le sol en bois, qui buvait à son tour les dernières gouttes de bidouze. L'année dernière, il pleuvait. La musique courait moins dans les rues, et à défaut de chanter à tue-tête, on dégainait son parapluie. N'y a-t-il qu'au cinéma qu'on chante sous la pluie ?
Hier soir, nous avions décidé d'être de la partie. Depuis que cette Fête de la Musique existe, je n'avais encore jamais vraiment vibré pour elle. Arthur et moi étions novices en la matière. Et comment ne pas revenir sur cette énième soirée, que nous pourrons rabâcher durant nos longues soirées d'hiver ?

Nous avons tricoté des gambettes à travers Paris, histoire de prendre la température et de voler toutes les ambiances délirantes, dont ce premier soir d'été accouche à merveille. Je ne retiendrai qu'une chose, c'est qu'il m'est parfaitement impossible de décrire cette soirée. Par principe, c'est le bordel. Un mélange assez fou de toutes les possibilités musicales entreprises par l'être humain. Ca chante, ça joue, ça gueule, ça tape, ça danse, ça boit. Et pourtant, de ce chaos indescriptible ressort une sorte d'unité. L'émulation est parfaite. On se sent comme une nouille dans une immense casserole d'eau bouillante.
Quant à vous mes amours, je ne vous referai pas une énième déclaration, je ne redirai pas que cet amas de nuits est le carburant de mes jours, je ne confierai pas que vous m'êtes aussi précieux que la pupille de mes yeux ou la peau de mon cul, je ne répéterai pas que pour rien au monde je ne vous échangerais contre un baril de lessive. Enfin si, on ne le dit jamais assez. Vos bras font partie des meilleurs endroits du monde.

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