dimanche 2 décembre 2007

Le sonnet du sommeil



Le mois de novembre fut rapidement plié. Après une semaine de vacances et trois semaines de blocage, j'ai l'impression que l'automne n'a pas vécu sa mort à fond.
Pour autant, je n'aurais pas laissé mes neurones
tomber comme les feuilles tombent d'un arbre. J'ai réfléchi, peut-être trop. J'ai bossé sec, anticipant la tempête des trois dernières semaines de cours à venir. J'ai pris le temps de m'embrouiller avec un professeur, nous avons eu le temps de nous réconcilier, j'ai péché quelques neurones au réveil et leur ai infligé de réfléchir sur le génocide et l'homme moderne, ils ont chauffé puis sont parvenus à me donner un petit quelque chose. J'ai passé le TOEFL, j'ai développé une haine pour l'effet Doppler, me faisant redécourvir à quel point la physique m'est étrangère. J'ai monté un dossier pour partir étudier à San Diego, Los Angeles ou San Francisco. Bref, en un mois, si je n'ai pas eu cours, j'ai tout fait pour dérober le feu. Au moins, j'ai répondu à 'juste fais le'. Advienne que pourra.
Ce matin, j'avais une phrase en tête. Ca m'arrive quelques fois d'avoir une chanson à l'esprit, mais rarement une phrase toute faite (sauf quand je me maquille). "Si j'avais su, je t'aurais écrit des lettres plus courtes."

Ce soir, je bénis sincèrement le concept du lit. Il s'agit bien de la plus belle trouvaille humaine. De bons draps bien repassés, frais et doux. La chaleur de la couette, le moelleux de l'oreiller, le noir profond des yeux fermés, l'horizon parfait, les images, le passé, le futur à perte de vue.
Je m'en vais profiter de ma dernière matinée noire de l'année, de ce dimanche matin déjà englouti dans mon lit. Que le café rattrape ma chute dans la tragédie du jour, et que mes pensées soient neuves...


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