lundi 10 décembre 2007

Have yourself a merry little Kitschmas


Je passe du temps sur ce blog, j'ai de l'affection pour lui, pour ce qu'il me permet de faire. Il m'agace rarement, nous entretenons une relation à la fois professionnelle et amicale, une entente pleine de sentiments distingués, des efforts partagés, lui pour me servir, moi pour ne pas l'oublier.


J'ai toujours accordé de l'importance à la présence d'un sapin dans toutes mes maisons. Ici, pour quelques temps, on imaginera un chalet perdu dans les montagnes, aux fenêtres embuées. Quand on frottera sur les vitres, on verra tomber les flocons et le Père Noël torturant ses rênes pour le bien des enfants. A l'intérieur, la lumière sera chaude et douce, jaune voire orangée, presque sucrée et écoeurante. Les couleurs seront vives, du rouge, du vert, de l'or et de l'argent, des guirlandes et le fumet d'une bonne bouffe, la souplesse d'un bon pinard, l'odeur de la mer, l'odeur de l'amour, de la paix, du bonheur, du sourire, des dents blanches et des teints heureux, emmitouflés dans de gros cols roulés Irlandais, qu'on enlèverait après deux ou trois verres, les éclats gras du rire des grands, les stridences des petits, le chat qui tâte les boules du sapin discrètement, le chien qui joue en faisant sourire sa grande gueule, tout le monde qui parle, qui boit, qui mange, qui sent, tous les sens en éveil, tout le temps de l'année qui s'enfuit dans une poussière d'étoile artificielle, et une soirée dont l'invité principal, le Père Noël, aussi généreux, aussi gros, aussi gras et aussi fou qu'un oncle ou un parrain, sera la cerise rouge et juteuse sur le gâteau du soir.

Le Père Noël pourra déposer ses cadeaux ici-même dans la nuit du 24. Je ne serai pas dans le coin, je ne l'épierai pas, je promets. Je laisserai une clémentine bien fraîche, parce que sur le Web, la route est longue.

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