mardi 11 décembre 2007

Paradoxe sur patte

La Damqui : Le bon sauvage ?
El Esag : Oui, ce qui est perdu depuis le début.
La Damqui : On ne peut pas le retrouver ?
El Esag : Non.
La Damqui : Pourtant, quand je vois cette peinture, je voudrais être un bon sauvage.
El Esag : Je vous l'ai dit, c'est perdu.
La Damqui : Je voudrais n'être ni bonne, ni mauvaise.
El Esag : Tout ça est terminé, mais trouvez le bon côté, vous êtes belle et vous pouvez vous faire une omelette.
La Damqui : Les oeufs m'écoeurent. Je ne suis pas satisfaite, j'aimerais tant être comme lui ! Son physique m'est ingrat, mais ce qu'il vit me fait envie.
El Esag : Vous êtes perdue. On aura pris de votre bel esprit pour constuire un beau visage. Voilà pourquoi vous ne serez jamais un bon sauvage.



Le coeur tendre mais l'oeil sévère,
les oreilles fines mais l'écoute incertaine,
l'allure stricte mais l'esprit lâche,
les idées précises mais l'avis mobile,
l'envie aux tripes mais la peur au ventre,
les mots mais pas les faits,
l'art mais pas la manière,
la finesse mais le pas lourd,
l'élégance mais les sales habitudes,
le parfum mais la clope,
le sommeil mais les cernes,
le petit nez mais une dent cassée,
les cheveux bruns mais la peau fine,
la peau blanche mais le cuir dur,
l'excuse mais la rancune,
la petite bouche mais la grande gueule,
le futur mais la mémoire,
le mensonge mais la conscience,
les rêves mais le matin,
les grands rêves mais les petits souvenirs,
les eaux de Narcisse mais la boue de Modestie,
les pensées mais les arrières-pensées,
les rencontres mais la paresse,
la tournure mais la gourmandise,
l'amour mais la luxure,
le succès mais l'orgueil,
la sagesse mais l'envie,
la patience mais la colère,
l'épargne mais l'avarice,
l'argent mais les caprices,
les autres mais moi.
Des mains de velour dans un gant de fer, du petit oiseau sur la branche à Margaret Thatcher.

La Damequi, El Esag. Well, nobody's perfect !

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