mardi 4 septembre 2007

Nocturne # 104



J’écris beaucoup. Mon chapitrage fait des jaloux. Il est vrai que je pourrais privilégier d’autres choses. Je pourrais regarder American Beauty, lire des bouquins, passer mon ennui autrement. Etc. J’ai revu American Beauty. J’ai lu chaque jour la première page du Monde. Je me suis ennuyée avec plaisir.


Il est 2h passée, tout le monde dort, donc si quelqu’un doit faire la gueule, c’est mon sommeil.

Je m’apprête à passer ma première nuit
ici, dans cette chambre dorénavant mienne que j’aime beaucoup, je l’avoue. J’appréhende tout de même la qualité de cette nuit. On dort souvent mal dans la nouveauté.
C’est ma petite rentrée perso. (Bien que je ne dormisse pas à l’école.)


Donc me voilà ! Fidèle au poste épineux et savoureux du blog. Il me faut garder ce petit morceau de temps. Les mots restent des mots, mais c’est tout ce que j’ai pour perpétuer ce moment unique et rouge. Ils traduisent l’affaire en rose, mais à la guerre comme à la guerre !

De cette profusion estivale sortent de belles conneries ; mais elles passent plus vite au relais des archives. C’est parfois un travail de sagouin, rapide et bordélique. Ce que j’écrivais hier, c’était une humeur, non pas un état d’esprit, non pas l’intégrale des sentiments émotifs de mon coeur. Je ne me suis pas appliquée. La prochaine fois, je tirerai la langue.

J’ai été malheureuse, parfois, comme ça. Tout allait très vite. De l’ecsta étalée sur trois ans, des montées, des descentes. C’était donc ça, avoir 20 ans ! J’ai pleuré hier et c’est tant mieux. Ce furent de petites larmes de soulagement, post-traumatiques, qui firent leur trou sans encombrer. Mieux vaut pleurer heureux que rire malheureux ? Mieux vaut mourir heureux que vivre malheureux (on ne revoit pas American Beauty sans là replacer).

Chialer seul, c’est ordinaire, au moins répandu chez ceux qui savent pleurer. Quand j’ai l’impression de vivre l’exceptionnel en étant malheureuse comme u
ne pierre, c’est juste une impression. Les moments les plus excitants de mon existence sont une série de banalités uniques.


Et voilà, c'est encore le bordel.

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