lundi 24 septembre 2007

Mes talents inutiles


Talent inutile n° 1 : trouver un dé à coudre dans le bordel d'un sac à main.

Talent inutile n° 2 : coller le pouce contre le bras.
Talent inutile n° 3 : pleurer sur commande.
Talent inutile n° 4 : faire des ronds de fumée.
Talent inutile n° 5 : nettoyer une vitre sans laisser de trace.
Talent inutile n° 6 : ouvrir une porte avec une radio du poignet.
Talent inutile n° 7 : faire le pont.
Talent inutile n° 8 : écrire trois sms en trente secondes.
Talent inutile n° 9 : cracher la fumée par un seul trou de nez.
Talent inutile n° 10 : boire dix verres de Gin sans vomir.
Talent inutile n° 11 : faire craquer les doigts un à un, puis les phalanges.
Talent inutile n° 12 : me réveiller une minute avant la sonnerie du réveil.

Talent inutile n° 13 : exploiter l’inutile :


C’est l’histoire d’une minette qui déménage. Elle passe une nuit entière à tout bouger d’un endroit à l’autre. C’est l’histoire de cette minette qui se sent bien dans son « nouvel espace studio », mais il est au rez-de-chaussée.

Il y a quelques années, quand le double-vitrage n’existait pas encore, on entendait les conversations des passants. Le double-vitrage fut posé, on n’entendait plus que la ventilation de l’ordinateur.

Soit dit en passant, cette minette se demande souvent si un jour, "un beau jour…" elle arrêtera d’être accro à sa machine. Parce qu’après un rail d’écran, de clavier et de souris, elle ressort telle une toxicomane moyenne, les yeux injectés de sang, le cerveau lobotomisé et ne parle qu’avec des 0 et des 1.

Bref, cette minette en question dort au rez-de-chaussée, et c’est bien la problématique majeure de cette intervention ce soir. En rentrant chez elle, la minette aperçoit au loin un halot de fumée, et quelque chose qui ressemble à des flammes. Oui ! C’est un feu, un beau feu !

Une voiture brûle. La maison n’est pas loin, mais pour la rejoindre, il faut passer devant ce drame flamboyant. Elle appelle les pompiers, non seulement pour entendre une voix masculine peu ou prou rattachée aux pompiers, donc celle d’un héros, un bellâtre, un sauveur du dimanche soir, mais aussi pour signaler l’incident.


En attendant de virils secours, les vitres explosent, le coffre pète, les joints fondent, la voiture brunit. La minette trouve ce spectacle impressionnant, et pour peu, se serait installée pour regarder, comme s’il s’agissait d’un numéro de David Copperfield.


Le camion rouge arrive en fanfare, les costumes noir et les casques argentés sortent et courent joliment vers la C3. En un tour de main, c’est joué. La police arrive, et bizarrement, la minette fantasme moins la beauté virile de ces costumes. Elle peut enfin rejoindre sa chambre du rez-de-chaussée, à quelques mètres du terrible drame.

Et elle se dit, la minette, que se serait tellement dommage qu’une voiture crame juste sous sa fenêtre pendant son sommeil ! Elle se demande à quoi elle ressemblerait si des flammes venaient un jour lui chatouiller le bout du nez. Elle se dit qu’avec Murphy, ce serait une nuit noire, celle où elle dort comme un loir. Rien ne la réveillerait, et elle brûlerait. Elle en conclue quoi, cette minette ? Inch'Allah.

Mais elle se dit aussi que mourir brûlée est le plus sûr moyen de se retrouver aux enfers, et ça, elle n'en a pas vraiment envie. Non, elle y retrouverait toutes les sorcières et les cons croisés vivante. Non !

Bon, c'est facile, mais je brûle d'envie de dormir.
A demain, esprits positifs et beaux pompiers !

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