mercredi 5 septembre 2007

J'adore l'idée



Ce soir, j'ai décidé de me coucher tôt, et de ne surtout pas me jeter dans la rédaction d'un article.
Résultat probant et promesse d'ivrogne, donc.


Mais j'ai passé une belle journée, je n'aime pas mes derniers poulets, donc la solution pour tout un chacun est d'écrire une babiole pour recadrer les choses.

Les choses, toujours les choses, ce mot est bien pratique. Il faudrait compter ses récurrences par ici, ça doit être impressionnant.


Mon premier passage au cinéma depuis un mois s'était mal passé. Boarding Gate avait quelque peu avorté ma curiosité, et j'allais voir Planète Terreur avec plus de méfiance. Celle qu'on a après un mauvais film, la peur que le cinéma soit perdu à jamais.

Nous sommes allés au MK2 Quai de Seine, et c'était tout un poème. Le canal Saint-Martin me fait toujours frémir, et aujourd'hui, accompagné de ses petits nuages noirs sous un ciel bleu marine, il était parfait, agréable, comme du Bob Dylan.


Ce cinéma observe une architecture des plus recherchée, et pour peu, on croirait à un petit port breton. C'est ici que l'on reconnaît la parisienne, qui ne connaît pas la vraie beauté
d'un port breton.


Il faudrait que j'aille voir des ports ou des ponts. Ils sont beaux et fameux partout dans le monde. Et quand j'aurai roulé sur le Golden Gate, marché sur le Ponte Vecchio, je pourrai mourir tranquillement, sans regretter de n'avoir pas connu un jour le talent de l'humanité. Les ponts et les gares sont nos coups de maître, à nous les Hommes.
Un petit pont breton, donc.


Puis le film, lui, transcende le tout et fait sortir de la beauté de Paris la beauté du jour. Parce qu'un bon film me rend folle. Sa couleur rend ma vie rose, noire, rouge...


Planète Terreur est un bijoux rouge. Dans les années 70, je crois, il y avait des films pourris, dont le scénario fouettait, mais où le spectateur trouvait sa dose de castagne et de cul. Mis aux goûts de Tarantino et Rodriguez, c'est un délice, une recette intéressante, un soupçon de parodie, un zeste de gore, une bonne louchée d'ironie et un humour dans les hauteur, à 55 - 60°. Certains personnages sont récurrents, et on les suit, on les connaît de mieux en mieux, on apprend qu'ils se connaissent.


Ce film m'a donné la sensation de découvrir un nouveau monde, où tel personnage n'existe pas que pour un film.
...En particulier le Dr Dakota et son médecin de mari, dont j'ai trouvé l'histoire délirante, et qui me manque déjà. Un vrai bon film me manque. En sortant de la salle, quand j'ai chopé les dernières miettes du générique, j'en veux encore. Comme avant de sortir de la douche, je me demande quand sera la prochaine.

P
lanète Terreur me manque et renouvelle mon amour pour le cinéma, après la déception de Boarding Gate. Un mauvais film ne m'énerve pas, il me fait mal. Pour guérir, il m'aura fallu cinq minutes chez Rodriguez. La scène de ménage entre le Dr Dakota et son médecin de mari est exquise. Je l'aurais posée ici, si elle n'était pas si malsaine et tordue. Mais cette bande-annonce follement rétro fera l'affaire, et on y aperçoit quand même mes doc' préférés...



Le cinéma me rend excessive, c'est mauvais signe.
Aurais-je besoin d'un vrai coup de foudre ? J'adore l'idée.

1 commentaire:

Charles a dit…

I'm back!
Paris me manque!
Le cinéma moins, c'est fou comme on peut décrocher rapidement, il faut dire qu'ici les choses ont un rythme, un tempo!!
Mais je suis de nouveau relié au monde "gracias a la web" et j'en suis pas peu fier.
Donc j'ai savouré ce qu'il me manquait et...j'ai savouré comme d'habitude.
La suite chez toi, la suite chez moi...Hasta Luego chiquita!