dimanche 26 août 2007

Rétrospective


Il y a des avantages à subir un été pluvieux. Au moins, on ne culp
abilise pas de rester planté devant des films.


Le paysage cinématographique ne me tente pas vraiment. A part Planète Terreur, La Fille Coupée en Deux et Boarding Gate, que j'irai voir dès que possible, le reste m'indiffère pas mal. Death Proof et Les Chansons d'Amour ont fait péter à eux tout seul le quota qualité de l'année. J'attendrai des jours meilleurs.

En attendant, je me régale. Je revois des films merveilleux, dont je ne me lasse pas, qui ne m'ont pas ennuyée, même sur un écran de télévision.

Dans la masse de films que je vois au cinéma, il y en a peu qui passent le cap d'un second visionnage. Garden State, par exemple, m'a beaucoup déçue. Moi qui m'était emballée comme une écolière l'an dernier, je le trouve maintenant d'un niais pétrifiant. Si ce n'est pas le film qui change, c'est moi.

En reva
nche, l'ignominie de Frank Costello m'est allée droit au coeur ! J'ai retrouvé Les Infiltrés avec émotion. Quitte à le voir trois fois en une semaine ? Quitte à le voir trois fois en une semaine.

La palme de longévité revient sans contes
te à Alien IV : Resurrection. Chair d'ampoule ! C'est un film culte. Il fait partie de ma Collection, la pupille de mes yeux, la peau de mon cul.


C'est le meilleur des quatre, décalé, cynique, impressionnant, et terrorisant. Je griffe encore le cuir du canapé quand la troupe de bestiaux course les survivants sous l'eau, tous en apnée, et qu'une y passe, forcément. Sigourney Weaver joue les prédateurs avec brios, et bon Dieu de merde, elle est angoissante. Ses bébés sont dégoulinants, vraiment méchants, vraiment malins, vraiment flippants. Winona Ryder est de loin le plus joli des robots, plus humaine que les humains, celle qui veut sauver le monde, celle qui se fait trahir tous les quarts d'heure, donc. Les effets spéciaux ont beau avoir dix ans, ils n'ont pas pris un pète. C'est toujours aussi baveux, aussi acide !




Avant le film culte, il y a eu un bijoux. Une pierre discrète qui ne paie pas de mine, qui n'est pas taillée pour le grand public, mais qui vaut son pesant d'or.

El Laberinto del Fauno, Le Labyrinthe de Pan.
Un film espagnol de l'excellent Guillermo del Toro. Alors forcément, les dialogues sont somptueux. Un espagnol me dirait d'aller me faire foutre, je n'y verrais que du feu. Parce que je n'y comprends rien et que ça sonne, ça chante, c'est beau. C'est une histoire déchirante, pour le coup. Un film devant lequel je remplis une bassine de larmichettes, petites mais sincères. C'est un mixte bien léché entre l'Espagne franquiste et l'imaginaire débridé d'une fillette malheureuse. C'est à déconseiller aux coeurs sensibles, car
le suspense et le gore sont de la partie. Mais c'est un labyrinthe ! Il y en a pour tous les goûts, à condition de suivre les bons chemins. C'est un film historique, un conte fantastique, bon, beau, tout.








Il y a eu Requiem for a Dream, aussi. Il m'a so
ulevé le coeur. Je l'avais déjà vu pourtant. Mais cette fois, ces drogués m'ont renversée. Parce que cette fois, je comprenais parfaitement le pourquoi du comment. Ils veulent se fixer dans un moule, quitte à se faire un fix. C'est pathétique. Dans une situation de merde, les shoots deviennent une compagne idéale. C'est humain.

2 commentaires:

Arthur a dit…

Magnifique article, on en redemande...
Encore !!

&, à l'aube de la 64ème Mostra, plus que jamais, viva il cinema !

Delenda Lavingtaine a dit…

...Crie la foule en délire !