vendredi 10 août 2007

Allées et venues aoûtiennes


Cet été serait utile comme un cul à la place du coude, s'il ne m'en arrivait pas tant de bonnes. Il fait un temps de chien. Au début de la déshérence estivale, je pleurais comme un crapaud amoureux. Maintenant, à défaut de me faire dorer la pilule, je vois des gens extravagants, dont l'auguste pluie tape sur le ciboulot.


A partir de 20 ans, on pose à une jeune femme la même question, jusqu'à ce que ménopause s'en suive : « Il en est où, le bébé ? » On se souvient de ce qu'on répondait à « Tu veux faire quoi plus tard ? », et on sort le même charabia, qui contente une majorité de curieux. Hier soir, j'ai répondu aussi vaguement que la question est vaste. Et le valeureux « On verra » fonctionne toujours.

En ce 10 août, je n'aurai pas fait dorer ma pilule, j'aurais mis quelques pulls, pris une douche bien chaude et silencieuse, mais j'aurais aussi rencontré un homme en détresse sexuelle. J'aurais aussi récupéré mon dû à Rivoli, rendu les chemises qui puent et le pantalon neuf et mal taillé. J'envisage l'usage le plus noble pour ce chèque bien gras. Un festin, une heureuse agape, une belle bambochade.


Sur le retour, sur la longue avenue Roosevelt, je marchais tranquillement. Je vois, loin devant, un passant. Pour sûr, nous allons nous croiser. Je lève les yeux à son passage, prête à dire bonjour, même. J'étais dans de bonnes dispositions. Le résultat de cette heureuse humeur s'est soldé par une bouche fermée et une braguette ouverte. Sortait de là un auguste pénis, en bonne forme.


Des histoires qui se terminent grassement, donc.


Arthur, je confirme, cet été est passionnant.

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