mercredi 15 août 2007

Love, summer, talks and storm


Certains auguraient du beau temps pour ce 15 août. « C'est férié, qui sait où Murphy se cache ? » Murphy était donc bien caché derrière un buisson de feuilles mortes !


Nous avons retrouvé mon capitaine abandonné, qui se sentait bien seul et mal-aimé, ces derniers jours. C'était un bonheur de le voir quelques heures, quand même, ce petit Choiseul. Sans ses stores, il était baigné de lumière, redevenait un enfant qui n'a rien vécu. Le quartier était vide, beau, tranquille.


J'apprends à bricoler, à démonter, à me faire mal, à réparer, transporter, bouger. Il faut souffrir pour déménager. Nous avions une grosse voiture, un gros plan de Paris, de gros sens uniques, une grosse pluie, mais le coeur y était. Ça papotait entre deux tours d'ascenseur, coincés derrière les planches, les caissons, la chaise, le paravent ou mieux encore, le cactus.


Bien fatigués et affamés par de telles activités, avides de viandes fraîches à se mettre sous la ratiche, 16h passées, nous nous sommes rués dans un Hippo vide, enfilés un Martini, un steak saignant, des frites, de la sauce béarnaise et... une 'petite carafe d'eau'. Le tout accompagné de conversations toute aussi saignantes, ou l'art de mâcher et de parler en même temps.


Le parc de Bercy prend de l'avance. On y balaie les feuilles mortes. La pluie bat son chemin paisiblement et sans relâche. C'est une pluie automnale, celle qui trempe. Les talons résonnent sur le sol humide. Sous nos pas, les feuilles crissent et se brisent en mille morceaux oranges. Sous les arbres, l'eau perle. Il pleut même quand il ne pleut pas.


Une bien belle journée d'automne.


Il fera bientôt nuit. Le bain coule, la mousse mousse. Je vais me noyer une heure dans ma baignoire, et quand je sortirai, il fera nuit.


Qui sait, ce sera peut-être l'hiver ?

1 commentaire:

Arthur a dit…

Peu importent les saisons, l'essentiel est toujours là.
Et toujours si joliment retranscrit ici-bas.
*soupir admiratif*