vendredi 13 juillet 2007

bien Belle Epoque


J'appréhendais connement ce vendredi 13. Par
ce que, c'est un vendredi 13 que je me suis cassée le doigt de pied, un vendredi 13 que je me suis foulée la cheville. Après tout le fluor que j'avais bouffé petite, ces accidents étaient le fruit d'une journée de merde et non pas d'un os trop mou.
Alors aujourd'hui, j'ai dormi. La télé était allumée, et je répondais aux questions des jeux télévisés dans mes rêves. Comment s'appelle l'héroïne de Grey's Anatomy ? Meredith ! Je répondais comme si j'étais réveillée, sauf que je me trouvais à la table d'un bar américain, en train de manger un pancake au sirop d'Erable, et qu'en criant mes réponses, je crachais la moitié de ma bouffée sur mes voisins.


Hier soir, quand certains redécouvraient leur amour pour le théâtre et leur vocation d'acteur pour Broadway, je retrouvais ce goût pour l'ambiance des musicals et des cabarets. Bien que je n'ai jamais vécu dans les années 20, c'eût été u
n vrai bonheur. La chaleur enfumée et la décadence grimpante ; cette atmosphère de l'excès m'aurait beaucoup plus. J'avais vu New York, New York, Cabaret, entendu parlé de Chicago, mais c'était mon premier vrai musical, mon premier tour aux Folies Bergères, une jolie surprise.

Sur scène, ça clopait sans rougir. Et puisque nous étions dans un "cabaret", je voulais moi aussi m'en griller une et rendre l'endroit toujours plus crédible et désuet. Mais non. Maintenant, les spectateurs doivent fumer avec les yeux.
Triste époque.

Ce théâtre est un charme de Paris. Il m'a rappelé d'autres pays, d'autres endroits que je n'ai jamais vus. C'était les années 20, du Moulin Rouge en folie, au jazz du Cotton Club. J'imaginais comme un touriste pourrait être étonné. Etonné de voir que la capitale cache des endroits tous plus différents les uns que les autres. Un grand hall plein de couleurs, lourd et soigné, d'une autre époque. Une salle aux odeurs étranges, aux sièges de bois et de velours. Des lumières et des fresques qui renvoyaient la parisienne bobo-moderne à la Belle Epoque, à Toulouse-Lautrec, au Chat Noir, à la bohème, aux bellâtres en maillot blanc et boléro noir, à l'âge d'or des bretelles sur ces messieurs et des bas troués sur ces dames.


Deux belles journées hors du temps. Entre deux shifts.

1 commentaire:

Arthur a dit…

Tu es vraiment obligée de terminer ce super article-invitation au voyage-spectacle par le mot 'shift' et tout ce qu'il induit ?? Tsss...
En tout cas j'étais au Cotton Club avec toi et c'était bon, très bon - d'ailleurs c'est ce dont je devais parler dans mon sommeil cette nuit.
Autrement, je suis jaloux de cette photo géniale que tu as trouvée, Cabaret from backstage :D