samedi 10 novembre 2007

De l'esprit sur la matière




Je n'ose rien dire. Ce matin, si j'avais eu un Dieu, j'aurais prié un peu.
Au lieu de ça, j'ai fumé trois clopes, avalé une banane et quatre cafés.


Je rencontre Arcueil et sa maison des examens. Je découvre la barre grosse et grise de dix étages, entourée de barrières métalliques. Je me demande pour quelle saugrenue raison cet endroit s'appelle une maison. Puis il n'est plus temps de demander quoique ce soit.
Pendant cinq heures, j'ai le cul posé, les oreilles tendues, le regard dans le vague, qui surveille l'heure, qui plisse devant les questions cons, la bouche qui tombe, les doigts qui craquent et le ventre chagrin.

Quand on passe un examen, il ne faut pas oublier les crayons, la gomme, le correcteur, la convocation, la carte d'identité, les photos, les ciseaux. Mais quand on le passe à Arcueil, il faut surtout emmener les petits rêves pleins du bleu du ciel, du vert de la mer et du vent de la Toscane. Sinon, la grosse grise a vite fait de bouffer toutes les grandes espérances.

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