mercredi 14 novembre 2007

Rock 'n' Roll Suicide




Ce mardi 13 novembre, à 13h, la faculté de Censier vote massivement le blocage des locaux pour le soir-même. Du sang chaud déborde de l'amphi A, et si j'avais été une chaise ou une table, j'aurais su cet après-midi que je servirais de fil barbelé le soir-même.


C'est reparti comme en..., comme toujours. Vous êtes trop vieux pour faire ça, vous êtes trop jeunes pour choisir. Baroud d'honneur pour syndicats et étudiants. Les solutions sont archaïques, et le peuple se perd dans des coeurs qui battent trop vite pour battre longtemps.


L'effet de surprise est manqué, et c'est la lassitude qui s'invite à dîner. Ce soir, comme beaucoup d'autres soirs, je ne comprends pas de quel métal est fait le coeur de la France. Il a battu la chamade pour le petit Nicolas et sa "rupture tranquille". Il retourne aujourd'hui sa veste. Une chose est sûre, c'est un alliage.


Quelques soient les aspirations ou les révolutions, les méthodes sont usées et sombres, bien trop mortes pour éclairer une lueur solidaire. Une certaine excitation, peut-être, à se balancer sur le lit de novembre comme sur un rockinchair.


Dehors, c'est le délire des désirs en désordre, l'ordre du bordel. La défaite pointe au loin. L'arme au poing grince et grise, mais oublie de viser juste. La déroute rate toujours son coup.



3 commentaires:

Charles a dit…

La déroute rate toujours son coup.
Pourtant chaque année elle est là.
Elle fait rire à l'étranger, elle fait rire les français à l'étranger qui ont cette faculté à se foutre éperdumment du sort de notre France, quand nous n'y sommes plus.
La déroute est usée, et ennuie. Elle crois impressionner mais elle casse les pieds.
Il est bon de se sentir étranger à cet évenement lassant.
Courage les français, la crise a sonné, mais la crise va passer.
Ta prose fait toujours réver...chacune des situations que Paris te fait vivre, tu as su justement l'exprimer.

Tu me manques,
Je t'aime fort,

C.

Delenda Lavingtaine a dit…

On rit à l'étranger, tant mieux !
On ne rit pas assez dans cette vieille gaule molle.

Vivement Janvier ;-) <3

Arthur a dit…

Superbement écrit, j'adhère (comme toujours ?)