jeudi 3 janvier 2008

08: Année de l'insomnite et des connerites


Plus jeune, je me vantais de beaucoup de choses. Le roi n'était pas mon cousin, j'étais la reine du pétrole. Je pouvais dormir et j'aimais dormir. J'étais un être velléitaire, plein d'espoirs faciles, de projets flamboyants, et au passage, je me permettais d'envoyer quelques claques dans la gueule des 'ignards'.



Aujourd'hui, le pétrole a passé la barre des 100$ et j'ai passé depuis plus longtemps celle des 20 ans. Difficile, donc, de rester sur le trône !


C'est que les temps sont durs, le temps tout court est dur. La modestie me pousse à coup de pied au cul du côté des vivants, hop hop hop, il faut descendre parmi les mortels.


Passer à une nouvelle année sans margouiner, en chantonnant l'air de rien, quelle épreuve... Emportée par la foule qui s'emballe et qui s'excite, je m'emballe et je m'excite. Puis, le 2 janvier arrive, inexorablement. Ah !!! Il a la saveur molle, plate et dégueulasse d'un pot au feu, voire celle rude et astringente d'un picrate.


Le tableau se noircit, se pâtine, quand je fais la revue de mes articles antédiluviens. L'héroïne a pale mine au crépuscule d'une cuite. Les échecs, les mauvais choix, les conneries, toutes ces merdes reviennent le 2 janvier. Le bon, c'est pour septembre.



Je broie, je brouillone, je boude et j'embrouille durant un jour.

Ensuite, eh bien ensuite, le tout, c'est d'avoir le sourire et... de la batterie.


Bonne et heureuse nuit.


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