vendredi 4 janvier 2008

Don Quichotte

Je ne sais pas quelle heure il est. Je ne regarde pas l'heure, sinon, elle tourne plus vite rien que pour me faire chier, je le sais.

Tout ce que j'aimerais dire ne tient jamais en un article. Il me faudrait l'éternité et un cerveau gros comme mon cul pour aboutir à quelque chose de satisfaisant, quelque chose qui exposerait clairement mes questions.


Quand bien même j'y parviendrais, comme le dit Woody Allen, « j'ai des questions à toutes vos réponses ». Rah !!! Je bois toutes ses pensées comme du petit lait, pire... j'y crois dur comme fer. Alors, si je trouvais des réponses en sachant parfaitement exprimer mes questions, ça me ferait une belle jambe. Les questions sont comme les cafards ; une invasion interminable et angoissante, jusqu'à ce que la mort nous sépare.


Qui je suis, j'ai cherché partout, dans les coins sordides des rues de Paname, dans le fond de ma tête et de ma cage, sous ma couette, sous mon lit. Je craignais de trouver des monstres ou des voleurs ; j'espérais trouver des anges ou des fées. Mais je n'ai rien trouvé. Quelques moutons, quelques culs de poule, de belles choses et de bons parfums, mais rien de tranché.


C'est à ce moment que j'aurais dû rendre les armes, emballer mes questions dans un carton, retranché au fond d'un placard à chaussures. J'aurais demandé qu'on le ressorte sur mon lit de morte, que je puisse leur rire au nez et leur dire que maintenant, je me fous d'elle comme de ma première couche. Mais j'ai continué, bizarrement, tête-de-mule-ment, humainement. Je farfouille toujours dès que j'ai un moment, à la recherche, à l'affût, et c'est un échec permanent, et pourtant, je continue, je continue...


Mais aujourd'hui, j'ai eu droit à un beau morceau, quelque chose qui devrait freiner ma quête. Les réponses, les définitions, ce que je cherche n'existe pas, « la vie n'est pas un putain de dictionnaire ».


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