mercredi 19 juillet 2006

Après la pluie


La chaleur est étouffante, le soleil de plomb, l'eau ne veut plus être froide, les douches sont longues et les chocolats fondent. Il semblerait que le monde entier soit plongé dans la canicule. Seul le Liban a d'autres chats à fouetter, hélas. Moi qui voulais me rendre au pays natal, je crois qu'il faudra patienter un peu.

Malgré les vents chauds et persistants, ils tournent ! Deux mois durant, j'ai été bercée par l'angoisse et l'appréhension. Mais ça y'est. Je valide mon année avec mention, et suis inscrite pour septembre. En avant pour de nouvelles aventures autour du Quartier Latin...
J'ai toutefois lu un millier de pages, et passer un rattrapage pour rien. Cette chère secrétaire s'est confondue en excuses. Au bout du fil, je suis restée clémente et enthousiamée par l'heureux dénouement de ces péripéties administratives. En raccrochant, j'avais quand même la gorge sèche. Si tout avait fonctionné comme sur des roulettes, j'aurais été en vacances depuis le 22 mai. C'est donc deux mois plus tard que mon âme se calme et s'emballe au moindre son d'Orson. Après une terrible chute, je retombe sur mes pattes et les fait danser glorieusement.
Les auspices étaient bons, ces derniers jours. Même Ronald récompense mon travail par une prime rondelette. Je ne pensais pas qu'il était si notable de vendre de la bouffe. A la bonne heure !

Demain encore, nous allons faire une "reconstruction de ligue". En droit, je me souviens que c'est illégal. Pour notre part, ce sera seulement un régal. Les Profiteroles vont à nouveau se réunir, et profiter gaiement de la pluie, des orages ou du beau temps. Nous allons nous mettre la tête à l'envers, histoire d'inverser les mauvaises pensées. Comme pour une cuite digne de ce nom, le parc Disneyland est un excellent moyen d'évacuer ses tripes. En rentrant, on se sent généralement vide et propre. Il n'y aura qu'à remplir à nouveau nos esprits avec l'été à venir.

J'attends mes affiches. Déjà, le bureau est à Choiseul. Un aller sur Bussy hier aura suffit à faire ressurgir des ombres. J'ai trouvé une ville encore et toujours morte, comme abattue par la chaleur. Le lac rectangulaire, la gare aseptisée et les ruelles parallèles m'ont volés un sourire. Seule dans mon ancienne chambre, j'ai relu des lettres. J'en ai emmenée quelques-unes, trop belles pour giser dans un tiroir. C'était un étrange retour aux sources enfantines. Il ne manquait plus qu'un camion Pomona.
Maintenant, emportée par l'impatience et n'ayant que faire du sol brûlant, je me briserais le dos à monter ce bureau noir. Quel malheur. J'attendrai des renforts musclés et bricoleurs.

Enfin, parmi tant d'autres songes, celui d'un Nouvel An au bord du Pacifique l'emporte largement !


For not all tears are an evil.

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