samedi 31 mars 2007

Longue route et mauvais bout

Les hostilités ont commencé, un partiel est passé. Quatre heures de concentration sur Tristram Shandy, et enfin, enfin, j'aime ce bouquin de neuf volumes, dont l'épaisseur frôle les trois centimètres. Le passage qu'il fallait commenter est à mourir de rire, blindé d'allusions licencieuses délicieuses, à l'humour complètement rabelaisien. J'ai appris le sens du mot 'chausses', que mon âme percluse d'innocence ignorait jusque là. J'ai sorti le plume, qui glisse plus vite sur le papier et me fait gagner du temps. Je l'ai plongé dans l'encre de mes idées. Des bruits sortis de nulle part ont rompu le silence studieux de la salle, des bruits sortis des ventres, en fait. Comme d'habitude, il y avait un étudiant malade comme un chien, qui reniflait comme un pauvre cochon, et crachait ses poumons sur sa feuille, à défaut de mots. Le pauvre. Des années de partiels m'attendent encore. Mieux vaut m'y faire et apprécier l'exercice.

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