vendredi 23 mars 2007

Regarde par une larme comme le monde est flou.

Il fait froid, il est tard. J'ai froid, je suis fatiguée. Il fallait que je me couche tôt. Pourtant, je suis encore là, les yeux rouges et ouverts. Alors j'en profite pour lâcher quelques mots à qui voudra les attraper. Rien de bien neuf, que du vieux. Je trace ma route dans le désert, grand mais rempli de beaux mirages. La solitude talonne gaiement mes pas. Elle me suit comme une ombre, pas désagréable mais parfois pesante. En même temps, où avais-je la tête, on avance souvent seul dans un désert.
On n'est jamais aussi seul qu'on le pense.

Ensemble, c'est tout est avant tout un bon bouquin, paraît-il. C'est aussi un film touchant. Et puis, comme Camille, je suis incapable de sortir un de ces "j'ai pas envie que tu partes", et autres expressions du coeur. Alors forcément, ce personnage m'est allé droit au coeur, sans toutefois lui faire du bien, me rappelant combien ma glace est difficile à briser sans un pic adapté.

Je sais quand même pleurer les yeux fermés, faire rouler des larmes sur le bout de mon nez, et goûter leur sel sur le bout de mes lèvres. Les vents désertiques n'assèchent pas tout, pas encore.
Je passe quand même de bons moments.

Il paraît que les gens heureux ne font pas de belles histoires. Alors, c'est maintenant ou jamais. J'ouvre une porte dans la nuit, que les mots tombent comme du grêlon. Tous aux abris...

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