vendredi 16 mars 2007

Ouvrez-moi cette porte ou je frappe en pleurant

Malgré l’alcool, j’étais sincère hier, quand je disais que j’écrirais un nouvel article dans la nuit. En arrivant chez moi, j’avais des idées plein la tête. Tout le monde devait dormir, c’était le moment idéal.
Mais cette pinte m’a trop assommée. Le seul bon refuge, c’était mon lit. En fin de compte, je n’aime pas vraiment la bière. Je préfère de loin un alcool en petite quantité, mais à faire tomber les taureaux. C’est sûr, j’aurais dû m’envoyer une tequila frappée, qui m’aurait tenue éveillée une bonne partie de la nuit. Mes muses auraient été ivres et prolifiques jusqu’à l’aube.

Je ne m’étalerai pas une fois de plus sur l’état des temps, toujours durs et insipides. Je ne m’étendrai pas non plus sur les merdes ou les perles de ma vie. Pas envie.
Je constate seulement qu’autour d’un verre, ce n’est pas tant qu’on oublie les choses, mais tout paraît plus simple, ou plus clair, ou plus transparent, ou moins dramatique. Les portes s’ouvrent plus facilement. Je suis donc vouée à devenir alcoolique.
Semaine dévouée à diverses madeleines. Mon nez est le
premier à me plonger dans le bain du passé. Hier comme avant-hier, comme avant avant-hier, j’ai senti des parfums chargés de souvenirs. Je sais maintenant que je ne supporte plus l’odeur du gingembre. J’ai été servie en Arpège et Egoïste, mais ce ne fut pas le plus désagréable. Puis j’ai enfilé une chemise fripée. Elle portait encore le parfum d’un ancien amour. C’était étrange. J'avais l'impression d'être à nouveau dans ses bras. Je l'ai enlevée. Puis, le temps que les effluves s’étouffent dans les plis de la chemise, le temps d’enfiler un pull oint d’un Boss ou d’un Klein plus insignifiants, j’ai laissé glisser cette madeleine beurrée, jusqu’à la prochaine fois, jusqu’au jour où, toutes et sans pitié, je les mangerai.

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