mardi 30 janvier 2007

La fin du bal

Les oreilles se dressent, et tout se hérisse. Ca marche à tout les coups. Elle me fait autant de mal que de bien. J'en conclue que cette chanson là est parfaite. Je remercie Lorenzaccio pour ce cd aux mille sons balkaniques.
J’ai mis une bonne demi-heure à écouter, puis réécouter les paroles, car Vladimir a une très belle voix, mais aussi un terrible accent russe.



Comme le fruit tombé sans avoir pu mûrir,

La faute à l’homme, la faute au vent.
Comme l’homme qui sait en se voyant mourir,
Qu’il n’aura plus jamais de dent.
Un jour de pluie il aurait pu chanter,
Faute au destin, faute à la chance,
Faute à ses cordes qui s’étaient cassées,
Son chant s’appellera silence.
Il peut toujours le commencer,
Nul ne viendra jamais danser,
Nul ne le reprendra en choeur.
Il n’aura jamais rien fini,
A part cette blessure au coeur,
Et cette vie.

Pourquoi, j’voudrais savoir pourquoi, pourquoi,

Elle vient trop tôt la fin du bal.
C’est les oiseaux, jamais les balles
Qu’on arrête en plein vol.

Comme ces disputes commençaient le soir,

Faute à la nuit, faute à l’alcool,
Et dont il ne restera rien, plus tard
Que quelques mégots sur le sol.
Il aurait tant voulu frapper, pourtant,
Faute au couteau, faute à la peur.
Il n’aura fait aucun combat aux anges,
Juste le temps d’un peu de sueur.
Lui qu’aurait voulu tout savoir,
Il n’aura même pas pu tout voir.
Lui qui avait la mort au corps,
Pour la seule qui l’aurait gardé.
Il a rendu sa barque au port,
Sans l’embrasser, sans la toucher,
Juste y penser jusqu’à la mort.

Pourquoi, j’voudrais savoir pourquoi, pourquoi
Elle vient trop tôt la fin du bal.
C’est les oiseaux, jamais les balles
Qu’on arrête en plein vol.

Il écrivait comme on se sort d’un piège,
Faute au soleil, faute au tourment.
Mais comme il prenait pour papier la neige
Ses idées fondaient au printemps.
Et quand la neige recouvrait sa page,
Faute au …, faute à l’hiver,
Au lieu d’écrire il essayait, courage,
D’attraper les flocons en l’air.
Mais aujourd’hui il est trop tard,
Il n’aura pas pris le départ.
Et son souvenir ne sera
Que la chanson d’avant la lutte.
Et l’évadé qui n’aura pas
Atteint son but.

Pourquoi, j’voudrais savoir pourquoi, pourquoi
Elle vient trop tôt la fin du bal.
C’est les oiseaux, jamais les balles
Qu’on arrête en plein vol.

C’est les oiseaux, jamais les balles

Qu’on arrête en plein vol.

3 commentaires:

Yuri Mataev a dit…

Qu’il n’aura plus jamais de dent.

Ca doit etre "qu'il n'aura plus jamais de TEMPS"

Yuri a dit…

Et ca:

Il n’aura fait aucun combat aux anges

Doit etre:

Il n’aura fait aucun combat au sang

Delenda Lavingtaine a dit…

Ça semble plus cohérent, en effet, merci !