mardi 10 octobre 2006

En quelque short

Il va falloir faire des adieux déchirants à mon dernier coup de foudre télévisuel. Je me suis amourachée de ces internes torturés de Seattle. Avouons que la peine n'est quand même pas énorme. A y réfléchir, il y a pire. La série reviendra d'ici quelques mois, le temps que je sois installée dans un nouvel appartement londonien, canadien, new-yorkais ou que sais-je. Je me demande combien de personnes se réjouiront de mon départ loin des terres fertiles de Paris. J'en connais au moins une.
Noël arrive et j'ai déjà un tas d'idées, éparpillées savamment dans les oreilles de mes amours, afin qu'ils prennent de l'avance dans leurs recherches effrénées. Quant à leurs cadeaux, je prépare l'aspect essentiel de ma mission : les finances. L'inspiration se déposera sur mon oreiller, une n
uit prochaine. Je pense que cette année, nous aurons droit aux guirlandes colorées, et peut-être même au gui. Les Réveillons sont presque pliés. Les minutes passeront doucement, comme on tourne la page d'un Pléiade. Cette comparaison est délirante, voire impardonnable. Le Nouvel An sera bref, c'est tout ce que je sais. Le lendemain, c'est officiel, nous nous envolerons pour la grande Amérique. Un décollage le premier jour de l'année m'apparaît comme le plus beau cadeau du monde. Je suis férue d'adrénaline.
J'ai fait attention aux détails, aujourd'hui. Chaque bribes de conversation volées dans un wagon, chaque regard croisé ou dérobé, chaque politesse. Juste qu'à hier, j'estimais qu'une journée à la faculté n'était pas intéressante. Finalement si. En exagérant, j'irais jusqu'à penser que c'est palpitant. Le meilleur morceau de ce lundi fut certainement ce chanteur dans le métro. Je lisais tant bien que mal un bouquin de Stevenson. Puis cette voix terriblement belle m'a percé les tympans. Il avait sa guitare et son timbre magnifique. Il a récupéré très peu de pièces de cuivre, mais beaucoup d'argent. Il les avait amplement méritées.

Enfin, après des jours couverts par une pluie fine de désespoir, je retrouve le sourire. Mes cigarettes sont meilleures. Le week-end fut bon, bien que trop court. Je ne suis pas tombée malade, malgré la férocité des microbes alentours. J'ai fait un ménage mémorable, j'ai dilapidé une fortune. Une amie lointaine m'avait donné ces remèdes. Ca fonctionne donc à merveille.
Je vais boire un verre de lait frais. C'est comme Capri. "On aime ou on n'aime pas. Moi, j'adore."

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