mardi 19 décembre 2006

Nuit noire, qui ne distrait pas des cauchemars

Des rêves toujours plus fous. Un homme que je connais peu, mais que je n'aime pas : mon professeur de civilisation britannique. Déjà évoqué, c'est à mes yeux un tyran, qui m'a valu deux mauvais rêves et des examens difficiles. Cette nuit donc, alors que j'étais dans d'excellentes dispositions pour être bercée par quelques lapins dans une prairie, voilà que Mr F. fait son apparition. Toujours avec cet air particulier. Je ne devrais pas être étonnée qu'un enseignant en anglais possède cette moue toute british, chez certains irrésistible, chez d'autres insupportable. Il s'impose dans la nuit. Toute la classe est là, prête à passer un oral. Je sors de mes promenades champêtres, et j'apprends qu'un examen m'attend, en face de ce terrible personnage. Pour ajouter du piquant, mon inconscient fait fort, puisqu'il me faut aussi jouer un air de saxophone pour valider l'épreuve. Abasourdie, je marmonne que je n'ai jamais touché un instrument de ma vie, si ce n'est la flûte du collège. Je suis très mal, quand vient mon tour. J'improvise. C'est immonde. Finalement, au réveil, je trouve cela plutôt cocasse. Je redécouvre les sensations de mon année Turgot. Face à tous les examens de droit public, relations internationales, droit privé... j'étais comme dans ce rêve, comme si on me demandait une improvisation de jazz au saxo. Voilà pourquoi ça ne marchait pas. Je suis aussi douée pour le droit que pour la musique. J'aime les deux, mais il vaut mieux les laisser aux autres.

Un petit tour par la faculté, cet après-midi. Les secrétaires sont toujours aussi débordées par la moindre tabulation informatique. Pas moyen de trouver des réponses à mes questions. S'il y a une chose qui ne changera certainement jamais, c'est cette incompétence assumée de l'administration, qui se préoccupe plus du nombre de sucres dans son café que des notes des étudiants.
Le détour par l'Avenue Zola fut plus satisfaisant. J'ai eu droit à un regard trouble, mais bien fixé sur ma bouille, un très léger sourire, et un mouvement de doigt sous ma caresse. Elle était belle, elle avait bonne mine. Ses mains étaient douces, comme avant, comme toujours.

Les festivités de Noël commencent vendredi soir. La distribution de cadeaux et autres agapes se partage en deux depuis dix ans. Cette année, il y aura sûrement trois ou quatre tournées. Le Père Noël carbure au Whisky. Il doit être en forme. Mais il ne peut pas m'apporter ce que j'aimerais vraiment. Comme les génies, ce n'est qu'un vendeur de jouets.

Il faut que je fasse transpirer le radiateur, que je brûle ma peau sous la douche, que j'enfile trois ou quatre pulls irlandais, et qu'enfin, je chasse ce sale tyran.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu me manques ma choupette...

Anonyme a dit…

Et moi je taime mon choupot.