jeudi 16 novembre 2006

La suite

Une voix anonyme me demande une suite. Alors sans plus attendre, je vole un peu de mon temps si précieux, et m'empresse de répondre à ce délicieux cri de désespoir.
Parfois, n'ayant absolument rien à dire, je n'écris pas. D'autres fois, mon dessèchement verbal s'explique p
ar la complexité des événements, tout à fait indescriptibles. Ce soir, mes phrases seront longues et lourdes. On ne se refait pas, même après un bon mois sans prendre la plume. Il faudra que mon anonyme soit attentif et concentré.
Mes désastreuses aventures sont nombreuses, et désastreuses. Je suis touchée par le mal de l'étudiant moyen, qui ne prend pas d'avance et procrastine sans cesse. Une armée de dissertations, exposés, examens ou traductions me déclare la guerre, et l'angoisse coule bellement dans mes veines. Mon sang doit être plus rouge que d'habitude. Ca pulse jour et nuit, c'est infernal. J
e travaille des heures, mais j'affronte un colosse et le temps me manque. Il me tarde d'être à décembre, quand le semestre sera terminé. Comme toujours, j'organiserai des séances de cinéma par dizaines. Viendra qui voudra, pourra. Il y en aura pour tout les goûts, de Saw III à Perhaps Love, de Borat, ce génie ridicule, à Coeurs... Et il y aura Babel, certainement plusieurs fois.
Quelques courses de Noël, et le tour sera joué pour boucler 2006. Je n'ajouterai pas "en beauté". Mes mains sont chatouillées par le désir de faire le fameux bilan annuel ce soir. Mais les jeux ne sont pas encore faits, malheureuses.
Novembre s'est assombri dès l'aube. Mes joues ont rougi, caressées par une claque dans la gueule. Une mauvaise nouvelle a coupé la corde du stoïcisme qui m'assurait contre les chutes. J'ai tout maudi, puis j'ai pleuré. J'ai peut-être perdu quelques kilos d'eau. Mais les larmes sont une réponse épuisable et épuisante au boulet du chagrin. Fanée et fatiguée, je me suis endormie.
Aujourd'hui, je me suis rendue compte combien Choiseul va me manquer quand je le quitterai, un jour.
Et je me suis souvenue de la première chanson qui a vraiment compté. Celle qui a marqué le début d'une quête effrénée de la mélodie parfaite. Je devais avoir 14 ans. Finalement, cette chanson parfaite, je la trouve tous les jours, ou presque. En ce moment, les murs tremblent et Schubert est proscrit
. Puisque tout me manque, le temps comme les gens.

En comptant bien, il me reste l'espoir, la patience, et les Scissor Sisters.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Gros bisous ma choupette.

Arthur a dit…

Le deuxième album des Sisters est mieux...
Quant à 'Coeurs', vu ici, une vraie déception, du théâtre filmé, qu'est-ce que je me suis emmerdé... Je l'attendais tellement ce film !!
Bref...
La suite ?

Arthur a dit…

J'oubliais :
(L)

Anonyme a dit…

C'est déchirant ma Leeloo, pour un peu tu aurais réussi à me faire venir les larmes aux yeux ! Je te comprends mille fois (ou du moins je le crois)et attends de tout coeur la fin de ce semestre avec toi !