Francine, je me souviens exactement, c’était le 15 mai. Le printemps tardait, la pluie menaçait, et tu criais...
- Please Bruno, please ! I can’t take it anymore !
- Hello ? I here you.
- (...) You’re an actress ?
- Trying to be ! I have an audition today.
- At the Conservatoire ?
- Yeah.
- (...) Shit... It’s ten !
- And so ?
- I have to be there at ten !
- I know a short cut, come on !
- Wait, wait !
- It’s this way.
- Are you sure ?
- Quite.
- That was fast. Thanks !
- Bonne chance.
Et tu as été admise, bien sûr. Tu as quitté Boston pour emménager à Paris. Un petit appartement dans la rue du Faubourg Saint-Denis. Je t’ai montré notre quartier, les bars, mon école. Je t’ai présentée à mes amis, à mes parents. J’ai écouté les textes que tu répétais, tes chants, tes espoirs, tes désirs, ta musique. Tu écoutais la mienne. Mon italien, mon allemand, mes bribes de russe. Je t’ai donné un walkman, tu m’as offert un oreiller. Et un jour, tu m’as embrassé. Le temps passait, le temps filait, et tout paraissait si facile, si simple, libre, si nouveau et si unique. On allait au cinéma, on allait danser, faire des courses. On riait, tu pleurais, on nageait, on fumait, on se rasait. De temps à autres, tu criais, sans aucune raison, ou avec raison parfois, oui, avec raison parfois.
Je t’accompagnais au Conservatoire, je révisais mes examens, j’écoutais tes exercices de chant, tes espoirs, tes désirs, ta musique, tu écoutais la mienne. Nous étions proches, si proches, toujours plus proches. Nous allions au cinéma, nous allions nager, rions ensembles, tu criais, avec une raison parfois, et parfois sans. Le temps passait, le temps filait.
Je t’accompagnais au Conservatoire, je révisais mes examens, tu m’écoutais parler italien, allemand, russe, français. Je révisais mes examens. Tu criais, parfois avec raison. Le temps passait, sans raison. Tu criais, sans raison. Je révisais mes examens, mes examens, mes examens, mes examens. Le temps passait, tu criais... tu criais... tu criais.
J’allais au cinéma.
- Pardonne-moi, Francine.
(Dring)
- Oui ?
- (...)
- Thomas, are you still mad about yesterday ?
- No...
- Okay, just tell me, was it believable ?
- ...
- Oh, I see... Shit, it doesn’t work great at all. I'm supposed to say "our spring was wonderful, but summer is over...". But that sounds completely melo-dramatic. Whatever, the director loves that and I have to find a way.
- ...
- Thomas ? Are you listening to me ?
- No, I see you."
1 commentaire:
Paris, je t'aime.
Elisa, je t'aime aussi.
Malgré ça, je crains un retour difficile - excepté pour ce qui touchera à Choiseul.
Le temps file, tout défile.
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