
Noël arrive et j'ai déjà un tas d'idées, éparpillées savamment dans les oreilles de mes amours, afin qu'ils prennent de l'avance dans leurs recherches effrénées. Quant à leurs cadeaux, je prépare l'aspect essentiel de ma mission : les finances. L'inspiration se déposera sur mon oreiller, une nuit prochaine. Je pense que cette année, nous aurons droit aux guirlandes colorées, et peut-être même au gui. Les Réveillons sont presque pliés. Les minutes passeront doucement, comme on tourne la page d'un Pléiade. Cette comparaison est délirante, voire impardonnable. Le Nouvel An sera bref, c'est tout ce que je sais. Le lendemain, c'est officiel, nous nous envolerons pour la grande Amérique. Un décollage le premier jour de l'année m'apparaît comme le plus beau cadeau du monde. Je suis férue d'adrénaline.
J'ai fait attention aux détails, aujourd'hui. Chaque bribes de conversation volées dans un wagon, chaque regard croisé ou dérobé, chaque politesse. Juste qu'à hier, j'estimais qu'une journée à la faculté n'était pas intéressante. Finalement si. En exagérant, j'irais jusqu'à penser que c'est palpitant. Le meilleur morceau de ce lundi fut certainement ce chanteur dans le métro. Je lisais tant bien que mal un bouquin de Stevenson. Puis cette voix terriblement belle m'a percé les tympans. Il avait sa guitare et son timbre magnifique. Il a récupéré très peu de pièces de cuivre, mais beaucoup d'argent. Il les avait amplement méritées.
Je vais boire un verre de lait frais. C'est comme Capri. "On aime ou on n'aime pas. Moi, j'adore."
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